Pour l'éditeur de GTA, les prix des jeux sont trop bas


L’industrie du jeu vidéo cherche à augmenter les prix de leurs créations de plus en plus chères à produire, mais la barrière psychologique des 60 € est difficile à franchir. Le patron de Take Two, l’éditeur de GTA, a sa petite idée sur la question.

Comment évaluer la valeur d’un jeu vidéo et surtout, comment la facturer aux joueurs ? Ces questions se posent constamment dans l’industrie, qui voit bien les coûts de développement exploser. Le patron de Take Two, Strauss Zelnick, a sa petite idée sur la manière dont les prix devraient être fixés pour doper sa rentabilité.

Quelle est la valeur d’un jeu ?

En substance, le prix des jeux devrait se baser sur ce qu’on en tire par heure, rapporté au nombre d’heures qu’on peut espérer jouer, la perception de la valeur du jeu, etc. C’est du moins ce qu’on peut en conclure, après le déchiffrage de sa déclaration très alambiquée faite pendant la présentation des résultats de l’entreprise qui édite, entre autres, la série des GTA développés par Rockstar.

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Pour le dire encore plus simplement : il faudrait que les prix des jeux soient établis en fonction du nombre d’heures qu’ils proposent. « Selon cette norme, nos prix sont encore très, très bas, car nous offrons de nombreuses heures d’engagement, et la valeur de cet engagement est très élevée », affirme le dirigeant. « Je pense donc que l’industrie dans son ensemble offre une excellente opportunité de rapport qualité-prix pour les consommateurs ».

« Cela ne signifie pas nécessairement que l’industrie a le pouvoir de fixer les prix, ou même qu’elle souhaite avoir ce pouvoir », ajoute-t-il en prévision de la controverse à venir. Il ajoute que la stratégie de Take Two est « de fournir beaucoup plus de valeur que ce que nous facturons aux consommateurs, cela a toujours été notre stratégie ».

Il a aussi rappelé la hausse de prix imposée par Nintendo pour Tears of the Kingdom, vendu 70 $ au lieu des 60 $ habituels. Une augmentation qui est plutôt bien passée parmi les joueurs, mais il est vrai qu’on peut consacrer des centaines d’heures au dernier épisode de Zelda sans trouver le temps long. Et puis tout le monde ne s’appelle pas Nintendo…

Strauss Zelnick réagissait par rapport aux récentes hausses de prix des abonnements aux services de streaming (Netflix, Spotify, YouTube, tout le monde y est passé). Il est vrai que les entreprises du jeu vidéo auraient plus de mal à décider une hausse globale des prix, mais à force de distiller le message, peut-être qu’un jour cela finira par arriver. Le patron de Capcom avait d’ailleurs affirmé fin septembre que les prix des jeux allaient faire la grimpette.

Lire Les prix des jeux vont continuer à augmenter, selon Capcom

En attendant, l’industrie a trouvé d’autres moyens de rentabiliser ses jeux, via les Battle Pass et les micro-transactions y compris pour des titres payés plein pot.

Source : Rock Paper Shotgun



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